Chroniques de mariage / Mariage

Le jour où le ciel me tomba sur la tête

(ou sur le pied, plutôt)

Une chronique de Madame [ã]ncre –

Surprise ! Les chroniqueuses Paillettes et Chaussettes, anciennes Dentelles pour certaines, sont très heureuses de vous faire (re)découvrir leurs chroniques de mariage. Nous espérons que vous prendrez autant de plaisir que nous à relire leurs beaux récits.

Je viens aujourd’hui te raconter mon coup de massue du mois, ou pourquoi, d’un coup d’un seul, me voilà démotivée comme jamais.

Crédits photo (creative commons) : Josep Castells
Orage, Oh! Rage !

Imagines-nous, M. Tao et moi, guillerets, en train de préparer, sourire aux lèvres et étoiles dans les yeux notre jolie cérémonie laïque. Pour mettre en place ce que j’ai dans la tête, nous faisons les vide-greniers et nous regardons sur un site de revente bien connu entre particuliers pour trouver des vieux fauteuils de type différents. Il nous en faut six, pour nous et chacun de nos témoins. Je reviendrai sur ce sujet quand je te parlerai de ma cérémonie laïque plus en détail.

Nous voilà donc, un soir de semaine, partis en vadrouille, en voiture, pour aller chercher un joli fauteuil. Arrivés sur place, nous découvrons une magnifique chaumière au bord de la forêt. Nous sommes en plein dans Blanche Neige, et mes yeux ébahis ne laissent rien échapper. M. Tao se gare alors le long d’une butte, qui monte vers la forêt. Quand je dis le long, c’est que j’ai à peine de quoi me glisser hors de la voiture. Lui sort et est accueilli par une petite dame fort charmante. Moi, je me faufile donc, et m’appuie sur le bord de la voiture pour arriver sur le chemin.

Et là, c’est le drame…

La chute, le « crac », la douleur, qui finit par s’atténuer. Je me relève, je souris en serrant les dents, j’arrive malgré tout, tant bien que mal, à traverser toute la maison, monter les marches, pour aller voir ce joli fauteuil. Nous repartons avec, le plaçons dans la voiture et repartons.

Mais je n’en peux maintenant plus. La douleur revient, plus vive que jamais, je ne supporte plus ma botte que je retire, je vois mon pied enfler à vue d’œil, je ne supporte plus le moindre choc de la voiture, mais il est trop tard pour aller voir un médecin, trop tard pour passer dans une pharmacie.

Poser le pied au sol est une vraie torture et je pleure toutes les larmes de mon corps en silence, dents serrées. Je passe la soirée le pied dans un bac de glace et je me dis que quand même, une entorse à quelques mois du mariage, c’est quand même pas d’bol !

Et là, c’est le drame… ENCORE !

Le lendemain matin, mon médecin me reçoit et me dit « aaaah mais ça ce n’est pas une entorse ! »

C’EST UNE FRACTURE !!

Un mois et demi avant mon mariage, deux jours avant mon enterrement de vie de jeune fille (oui oui, tu as bien lu) me voilà avec une fracture. Mais… Mais… Noooon !!!!

J’en entends déjà deux-trois me dire « eh mais c’est génial ! Tu vas avoir du temps à la maison pour préparer ton mariage du coup ! »

Oui, mais non. Parce que vois-tu, mes béquilles deviennent la continuité de mes bras, et qu’au bout, il n’y a pas de mains !

Voilà pourquoi, à un mois et demi (un peu moins) de mon mariage, tout est maintenant en complet stand-by ! Je suis à peu près au niveau moins 100 dans la maîtrise des béquilles, là je me rends compte que mes muscles des bras et du dos se sont enfuis à l’autre bout du monde mais je ne sais pas trop quand, en tout cas ils ne sont plus là ! Je commence vaguement à maîtriser la montée des escaliers (il vaut mieux étant donné que ma maison n’est faite QUE d’escaliers partout !) et je crois que chéri commence à se demander s’il doit vraiment dire oui ! 

En allant faire les seconds essayages de ma robe de mariée, la propriétaire des lieux et la couturière m’ont regardé avec de grands yeux : eh oui, impossible de prendre quelque mesure que ce soit, je suis bancale, oui mâdâme !

Et enfin, adieu mes si jolis talons, bonjour la recherche de chaussures plates… Snif…

Crédit photo : photo personnelle

Bon, ne nous démoralisons pas, ça aurait pu être pire, pas vrai ?! Et tu sais ce qu’on dit, après la pluie, vient le beau temps !

La prochaine fois je viens te raconter mon enterrement de vie de jeune fille, qui a malgré tout eu lieu ! (Mes copines sont géniales.)

Et toi, as-tu eu des coups durs juste avant ton mariage ? Comment as-tu géré ? (Dis-moi que tu as géré comme un chef, j’en ai besoin, s’il te plait !!!)

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