
De l’importance du choix des témoins et comment le leur demander
Une chronique de Madame [ã]ncre –
Je t’avais parlé, lors de ma to-do list d’une précédente chronique, de mes témoins et du petit casse-tête que cela avait été pour nous.

Le choix
M. Tao, lors de son premier mariage *renifle dédaigneusement* avait choisi un témoin, qu’il n’a très rapidement plus revu. Beaucoup de mes amies me disent la même chose. Madame RDC m’avait aussi mise en garde à ce sujet, si elle avait dû en choisir d’autres, avec le recul, elle l’aurait fait.
Moi-même, j’ai déjà été témoin par deux fois, dans un passé lointain, quand toutes ces histoires de mariage avaient une piètre image à mes yeux et je me rends compte aujourd’hui que c’était moi qui était bien piètre, pour le coup… (bon ça va, je n’ai pas été géniale mais je n’ai pas été une affreuse mégère non plus !).
Tout ça pour dire que le choix des témoins me mettait quand même une pression considérable.
Quand il a fallu faire notre choix, M. Tao s’est retrouvé face à une incertitude. M. Run run, son amoureux du mercredi (même pas jalouse) avec qui il gravit des sommets en courant pendant des km aussi longs que ma dernière to-do list semblait remporter la palme. Pour lui, pas d’hésitation. Mais sa petite voix (la mienne quoi) lui disait « mais un seul témoin, ce n’est pas un peu triste ? ».
Pas du tout dirigée la petite voix, penses-tu ! Eh oui, parce que moi, je n’en voulais pas qu’un, de témoin. Et que je voulais, dans un monde beau, idéal, et esthétique, un nombre égal entre lui et moi !
N’importe quoi. Oui, j’assume ma bêtise.
Au final, M. Tao m’a tenu tête, il a choisi un témoin et puis voilà.
De mon côté, désemparée, sommée de mettre l’esthétisme au fond de ma poche, fierté et grommelage aussi, j’ai commencé à ne plus penser à Monsieur mais à mes témoins, enfin !
Il y avait donc Madame RDC, et aussi Mademoiselle Princesse Musclée. <3
C’était une évidence, j’ai très peu de véritables amies mais elles, dès que j’ai un coup de calgon, elles sont là, autant pour me remonter le moral que les bretelles. Elles ont suivi toutes mes péripéties, tous les indices de M. Tao, on en rigolait toutes les trois en poussant des « IIIIIIIIIH ! » hystériques, elles ont toutes deux des enfants exactement du même âge que la mienne (c’est comme ça que nous nous sommes connues), elles ont vu ma rupture, ma descente aux enfers, ma remontée, lente où elles m’ont toujours tiré vers le haut à bras le corps, elles ont vu mes débuts, mon milieu, et tout ce qui s’en suit avec M. Tao, elles connaissent mes difficultés concernant les familles recomposées, BREF, elles et moi, c’est à la vie à la mort. C’était donc absolument obligatoire qu’elles devaient avoir toutes deux un rôle central à jouer pendant ce jour.
Comme ça, ça a l’air simple. Fastoche ! Deux témoins, nickel !
Sauf qu’il y a aussi M. Fatrèsbien, mon frère. Le plus beau, le plus intelligent, le plus grand, le plus drôle, le plus cultivé, le plus… Mon grand frère quoi. Celui avec qui j’ai tout traversé. Celui qui passe au-dessus de tout. Je ne pouvais pas le mettre de côté, comme un invité lambda. Mon frère, mon autre, mon lien du sang.
Je savais que pour Madame RDC, la signature à la mairie était importante, c’est ce qui m’a fait culpabiliser et rendre ma décision difficile, mais finalement, j’ai décidé que mon frère serait mon témoin à la mairie. Ça n’enlevait absolument rien à l’importance que je donnais à mes deux amies, je voulais leur donner un rôle important. Elles seraient mes témoins, mais ne signeraient pas. Je savais qu’elles pourraient ne pas comprendre, j’ai donc choisi de le leur expliquer, ne pas passer à côté, ne pas faire comme si de rien n’était.
Tout le monde ne pouvait pas signer à la mairie, j’ai donc choisi celui qui était le plus proche de moi mais aussi celui qui ne ferait « que ça ». Mes deux autres témoins seraient mes témoins de cérémonie laïque, mais pas que : charge à elles d’organiser mon EVJF (ce n’est pas mon frère qui peut faire ça, clairement !), mais aussi de m’aider dans l’organisation du jour J.
Mais le rôle de témoin, pour moi, ne s’arrête pas là. Ce rôle est très important, c’est un véritable engagement, une véritable promesse, au même titre que mon Oui à la mairie, c’est une promesse éternelle (et sache que chez moi les promesses sont sacrées) qu’elles seront toujours présentes à mes côtés comme je serai présente pour elles, c’est une promesse que je ferai tout, et qu’elles aussi donc j’espère, pour que jamais on ne s’éloigne trop, que je sois toujours là dans les coups durs comme dans les bons moments, et qu’elles pourront toujours compter sur moi.
Heureusement, elles ont très bien compris, et étaient toutes deux très enthousiastes !
La demande
Je voulais faire les choses bien pour demander à tout ce petit monde d’être mes témoins.
J’ai donc comploté en secret quelques temps :
Concernant M. Fatrèsbien, j’ai réuni dans une boite des aliments qu’il aime, je lui ai fait un bracelet brésilien, aux couleurs du mariage, et j’y ai ajouté un petit sachet surprise, dans lequel j’ai mis des lettres de scrabble bien particulières, et des indices pour former une phrase. Mon frère adore le scrabble, adore la bonne bouffe, et lorsque j’étais plus jeune, il me demandait toujours de lui faire des bracelets brésiliens. Rien n’est laissé au hasard !
C’est donc tout surpris, qu’il est allé chercher son colis dans un relais proche de son travail, et que pendant sa pause déjeuner, dans sa voiture, il l’a découvert et a (un peu) galéré à trouver ma petite phrase « Veux-tu être mon témoin ? ».

Concernant mes deux amies, c’est un peu la même chose.
J’ai commandé deux petits sacs en toile, sur lesquels j’ai fait imprimer leur prénom, les mots « Super témoin » et la date du mariage. À l’intérieur, j’ai glissé une petite carte sur le modèle du faire-part, je leur ai également fait trois bracelets aux couleurs du mariage (et j’ai bien galéré pour avoir leur taille de poignet !), une crème pour les mains et un vernis à ongle safe, un masque anti-fatigue, un sachet de thé et une mini plaquette de chocolat. Et bien sûr, un petit bateau en origami sur les couleurs du mariage
En plus, j’ai ajouté une mini clé sur l’une des lanières du sachet. Cette clé et le petit bateau, ainsi que les couleurs, ont toute leur importance car ils donnent des indices importants sur la déco et le thème du mariage. Je leur ai aussi écrit une lettre sur un parchemin, que j’ai roulé et glissé dans le colis, entouré du même fil que celui des faire-part.

Tous les trois ont dit oui !
Pour M. Run run, ça s’est fait un mercredi, durant le déjeuner rituel de ces messieurs, et d’après les dires de M. Tao, M. Run run était tout ému !
Maintenant que nous avons notre fine équipe, nous allons pouvoir avancer en toute confiance ! Ce qu’on ne leur avait pas encore dit, c’est qu’on allait leur demander une chose plutôt difficile : d’être officiants de notre cérémonie laïque ! Mais ça, ce sera l’objet d’une autre chronique !

Et toi, comment as tu choisi ton ou tes témoins ? Comment leur as-tu demandé ?
Oh, j’avoue que j’ai beaucoup moins bien fait ça ! J’ai pris mes meilleures amies d’enfance, celles qui me supportent autant qu’elles me soutiennent depuis plus de 20 ans. Mais je ne leur ai pas tellement demandé leur avis, je leur ai annoncé mon mariage et qu’elles seraient témoins plus ou moins dans la même phrase XD heureusement elles étaient d’accord 😜
[…] les faire-part, tu te souviens peut-être que nous avons envoyé nos demandes à nos témoins sous forme de cadeaux. J’avais pris le soin d’ajouter à chacun des trois sachets en tissu une toute petite clé […]