
Un mariage, oui, mais lequel ?
Une chronique de Mademoiselle Volte –
Avec une telle présentation, vous vous en doutez, ma vision du mariage c’est faire la fête avec les copains. Mon mariage idéal, c’est la fête de nos trente ans, sans Covid (haha), avec une robe blanche :
- Simple
- Intime
- Pas trop cher
- Amusant
- Où je peux commencer le champagne à 9h du matin

Sauf que.
Il y a un souci de taille pour cela, et quand je dis de taille, ce n’est pas une image. La famille de monsieur est énorme. Neuf et six enfants dans les familles de ses parents, qui ont chacun fait deux ou trois enfants, et dont certains ont eux-mêmes des enfants de notre âge. Et ce sont des familles très soudées, qui se voient beaucoup, que je vois également, et avec qui je m’entends bien. Il est impossible qu’ils ne soient pas tous invités.
Cela fait donc un gros mariage, quoi qu’on fasse, nous sommes à minimum 150 personnes.
Il y a un deuxième détail.
La famille de monsieur est en Lorraine. La mienne dans le Sud-Ouest. Nos amis éparpillés en France, mais pas que. Il faut décider où se marier.
Et c’est là que les Athéniens s’atteignirent. De manière pragmatique, cela ramène à se marier en Lorraine, rapport au nombre de gens à déplacer, et qu’en plus, je ne suis pas très portée sur les traditions et le mariage en lui-même. MAIS. L’être humain, même logisticien comme moi, est un être de contradiction. Et je vous avais dit que ça m’avait quand même, inexplicablement, de manière incontrôlable, fait un petit quelque chose.
Il y a un lieu très important pour moi, c’est le hameau de mes grands-parents. J’y ai passé toutes mes vacances. C’est toujours mon ancrage, un symbole de sécurité. Je n’ai plus mes grands-parents, mais j’ai toujours tout un village. Je voulais me marier là-bas. Et pour ne rien gâcher, c’est magnifique. La Lorraine, je n’y ai pas d’attache, pas d’émotion. Je veux en avoir des souvenirs là-bas.

Mais c’est un hameau. A deux kilomètres, il y a le bourg. Il y a bien le Foyer, mais ça ne fait pas rêver et il n’y a pas d’hôtel. Il faut faire une heure de route à 300 virages pour atteindre une gare. Nous avons trouvé des lieux capables d’accueillir autant de personnes pour la soirée, mais à plus d’une heure de route du bourg où la cérémonie civile aura lieu. Cela fait faire des aller-retours longs, sur des routes de campagne. Et nous n’avions toujours pas d’hébergements pratiques à proposer. Surtout, à une heure de route de chez moi, ce n’est plus chez moi. Oui, c’est le même département, mais ça n’a rien à voir. Puis c’est loin de là où nous habitons avec Monsieur ; moi qui ne veux pas me prendre la tête, nous devrions faire des aller-retours longs, coûteux, pénibles.
Il faut se rendre à l’évidence. Ça ne fonctionnera pas. Il n’est pas possible d’avoir une grande fête pratique en Lorraine et un mariage intimiste en Corrèze en même temps.
Soit. Faisons deux mariages.
On fait la fête !!! 😀
Oooooh cette conclusion ! Deux mariages, hâte de lire tout ça !