
Mon frère se marie ! – Partie II
Un article de Mademoiselle Pamplemousse
Coucou petite paillette ! Je reprends mon récit épique du royal jour de mon royal frérot.
Cocorico et course contre la montre

Le jour se lève et la maison aussi. Pas de temps à perdre, le jour J c’est aujourd’hui ! Petit-déjeuner en vitesse et j’embarque mes sœurs et ma maman pour notre RDV chez le coiffeur, à 30 minutes d’ici. Comme je l’évoquais là, le coiffeur voit débarquer 4 profils capillaires différents, chacune sans réelle idée en tête. Nous lui laissons le champ libre et la magie opère ! Pendant ce temps, mes sœurs et moi en profitons pour peaufiner notre discours, que nous déclamerons pendant le dîner.
Nos coiffures sont faites, nous retournons au gîte se changer et avaler un morceau, histoire de ne pas avoir le ventre vide. Nous y retrouvons le héros du jour, arrivé avec la splendide voiture de collection qui mènera nos tourtereaux du parvis de l’église au lieu de réception après la célébration. La maison est en pleine frénésie, tout le monde se prépare et s’active pour les derniers détails.
La table, au centre du séjour, est le lieu d’allées et venues où chacun s’arrête un instant pour manger à la va-vite, avant de repartir vaquer à ses occupations.
La fébrilité atteint son paroxysme, les derniers boutons sont ajustés et voici que Monsieur Poum file au lieu de réception avec sa voiture rêvée rouge flamboyante. Il va retrouver sa douce pour un rapide first look et quelques photos. Un premier convoi le suit pour aller à l’église, puis les voitures s’ébranlent peu à peu, les unes à la suite des autres, au rythme des passagers plus ou moins prêts à partir.
En attendant de remplir une voiture, on s’impatiente après les autres, on court cherche un bijou, une cravate ou un lacet. Une dernière touche de mascara, un mouchoir en cas de trop-plein d’émotions, on boutonne sa veste ou son manteau et on part. On ferme la maison, l’excitation monte !
Premiers invités, heureuses retrouvailles et célébration de toute beauté
5 minutes en auto suffisent pour que nous arrivions à bon port. Quelques invités sont déjà là et bavardent gaiement sur le parvis. Dans l’église, la chorale s’active. Je vérifie que les carnets sont en place sur les bancs, pour que les invités en aient tous à disposition. Je repère le banc familial, au premier rang. Quel honneur, quand même ! Je papillonne un peu, la cérémonie ne commence pas tout de suite [on attend les mariés, principaux héros du jour, essentiellement] et les invités arrivent au compte-goutte. Ils commencent à s’installer. Quel bonheur de retrouver ces têtes familières, parfois pas vue depuis des années ! (Rappelle-toi, on sort doucement du Covid). Cousin Bidule, Tante Chouquette, Monsieur et Madame Machintruc, Copain Sympa, tous beaux, tous ravis d’être ici. Et voilà ma si jolie grand-mère, toujours aussi élégante. Puis les mariés arrivent, chacun dans une voiture, et je découvre la mariée. Elle est splendide ! Et elle devient ma belle-sœur ! D’autres invités arrivent et se placent dans l’église. Je rentre à mon tour et rejoint ma famille. Tout le monde est prêt, la messe peut commencer.

– crédit photo : Albane de Marnhac
Le cortège s’avance, puis, celle que nous attendions tous, la mariée. Elle pénètre dans l’allée au bras de son père, contraste saisissant d’un homme de haute stature, tout ému de marier sa fille unique, et elle, certes pas bien grande mais si volontaire (et émue, aussi, un peu quand même !)
Le père laisse sa fille au bras de son fiancé qui l’attendait, lui aussi ému (je le sais, parce que mon frère a une tête de ravi de la crèche quand il est content, et c’était clairement le cas ici).
Les voix s’élèvent sous la nef, la chorale lance la célébration :
« Voici celui qui vient, au nom du Seigneur, acclamons notre roi, hosanna ! »
Ce chant donne la pêche et surtout, donne le ton pour la suite de la célébration, qui a été crescendo tout du long ! Témoins, frères et sœurs, nous nous succédâmes pour lire les textes ou chanter le psaume. La chorale poursuivit sa prestation avec brio. L’échange des consentements, ai-je vraiment des mots pour en parler ?
Bref, tout fut beau, tout fut extraordinaire, tout fut parfait.
ILS SONT MARIES ! Nous les retrouvons avec bonheur sur le parvis, des feuilles s’envolent en guise de confettis. Ils prennent place dans leur voiture et filent au domaine. Beaucoup d’entre nous devisons gaiement, tout à la joie des retrouvailles et des jeunes époux. Le parvis se vide peu à peu, je me rends compte que ma famille m’a « oubliée », du moins, la voiture dans laquelle j’étais est partie sans moi. Heureusement que nous allons tous au même endroit, aussi n’ai-je pas de mal à trouver un taxi de fortune parmi le monde qui reste.
Apéroooooooo ! Ou plutôt : Cocktail
Nous voilà au domaine, le traiteur accueille les invités sur le pas du portail : chocolat chaud de bienvenue, avant de s’avancer au vestiaire et de rejoindre le lieu du cocktail. Il y a tellement de visages familiers que je ne fais pas trois pas sans m’arrêter aussi sec et que je ne sais plus où donner de la tête. On nous appelle pour les photos de famille et profiter de la fin de la golden hour. La photographe est au taquet et connait son job : on file doux avec elle, pour une efficacité optimisée et de belles photos pour tout le monde. Le traiteur nous régale, les festivités battent leur plein. Franchement, trop dur de marier son frère ! D’autant plus qu’il faut parler à tout le monde, ou presque, puisque je connais une bonne partie des invités. C’est d’un pénible, je te jure ! (Ceci est de l’humour à la Mademoiselle Pamplemousse. Je suis en réalité ravie de retrouver toutes ces belles personnes). J’aperçois à peine Monsieur Poum et désormais-Madame Fonceuse. Je crois de toute manière qu’ils sont bien occupés.

– Crédit photo : photo personnelle
A table ! Ou le temps des discours
Mais voici que l’heure tourne, nous passons à la grange pour entamer le dîner. Chacun trouve sa table aisément, je suis avec mes cousins et le frère et des cousins de la mariée. La salle se remplit, puis Céline Dion retentit et les mariés déboulent dans la salle. Ils font le tour des tables en courant, sans oublier même les deux mezzanines ! Ils s’installent à la table d’honneur en même temps que les premiers plats sont servis. Puis, démarrent les discours des papas. Tendres, fiers, malicieux, les émotions se mêlent. Je suis touchée de voir mon père, ce taiseux qui ne dévoile pas ses sentiments facilement, parler ainsi à son fils. Les plats s’enchaînent, les témoins s’avancent eux aussi et prennent la parole. Les frères de la mariée font un discours plutôt théâtral à mourir de rire. Puis vient notre tour, mes sœurs et moi prenons le micro et c’est parti ! Je t’en parlais dans cet article. Mon frère était très touché, ému, et surpris aussi de certains détails que nous lui avons sortis qui lui semblaient anodins mais qui nous avaient marquées.
Fiesta et dodo
Le dîner s’est poursuivi, le dessert est arrivé, avec un gâteau symbole coupé par les mariés en grandes pompes et bougies magiques : trois mignardises déjà prêtes étaient prévues pour les convives. Le dessert à peine englouti, les tables du fond dont la mienne furent débarrassées et pliées en deux temps trois mouvement, afin de créer la piste de danse. La foule s’est doucement amassée le long de cette piste, puis une première valse retentit. Je me place à proximité de mon frère, qui observe sa belle s’élancer avec son papa. Son témoin me demande si je pourrai l’accompagner à danser juste après, il a promis à Monsieur Poum de ne pas le laisser seul sur la piste et de l’aider à lancer le mouvement. Une fois que Monsieur Poum retrouve Madame Fonceuse dans leur valse effrénée, nous attendons ainsi quelques instants avant d’entre en piste à notre tour. Pour deux quiches en valse, on ne s’en est pas trop mal sortis et le mouvement a suivi ! Après deux valses, le DJ passe aux musiques plus actuelles, et la fête continue. Des vieux, des jeunes, des moins jeunes, des bien plus jeunes, toutes les générations se mélangent dans un joyeux bazar. On sort discuter et prendre l’air au frais, avant de revenir en furie sur la piste. L’ambiance est là, la mariée ouvre le bar avec notre fameux punch, je veille à ce que les assiettes de bonbons ne désemplissent pas. Le temps s’écoule à une allure folle, nous voilà déjà à la fin de la soirée, et les mariés sont toujours debout ! Le DJ lance le classique Connemara et nous partons dans une ronde endiablée, bras dessus bras dessous, pour clore les festivités. Certains partent se coucher sur place, d’autres rentrent en voiture. Je suis le père de la mariée et son frère, qui comme moi, ont veillé jusqu’à la fin. Une fois au gîte, on file dormir ! le réveil va sonner bien trop tôt, chaque minute de sommeil est précieuse.
Et toi ma paillette ? Quel était ton niveau de stress avant la célébration ? As-tu veillé jusqu’au bout de la night ou bien t’es-tu éclipsée en catimini avec ta moitié ?
Alala, c’est trop court !! J’étais bien lancée moi 😛
heureusement que y a MMe Flocon pour me montrer que je t’ai jamais répondu sur ce commentaire (toi qui es si fidèle en plus ^^ ) – alors j’espère que la suite t’as autant plu ^^
J’adore lire ton point de vue, d’invitée, de sœur, ça change. On ressent toute ton émotion en tout cas 🙂
hihi merci ! j’aime bien montrer cet aspect là car les invités aussi kiffent le moment (et heureusement ^^ )