Chroniques de mariage

L’enfer de la robe de mariée

Crédit photo : Sarah Richter Art sur https://pixabay.com/

Un article de Mademoiselle Chocolatine Ovale

Si le titre est exagéré, la recherche de la robe de mariée a été le moment le plus compliqué de mes préparatifs. Contrairement à beaucoup, j’ai détesté cette étape pour diverses raisons. Si tu recherches des articles plein de paillettes et de joie, tu peux lire les autres articles des chroniqueuses de ce blog. Je ne chercherai pas à enjoliver mon récit. La préparation d’un mariage n’est pas toujours aussi beau et parfait qu’un conte de fée.

La pression de la robe

Je préfère cette pression là, avec modération 😉
Crédit photo : Pixabay

« Alors, tu as choisi ta robe ? », « Dépêche-toi de choisir ta robe », « La robe est LE point essentiel, tout le monde n’aura des yeux que sur ça ». Toutes ces injonctions, je les ai entendues, dès le premier mois des fiançailles. Dès que j’évoquais mon futur mariage, toute personne voulait évoquer la robe. Je peux comprendre. En soi, trouver sa robe, c’est un peu retomber en enfance, quand on jouait à la princesse.

Je n’ai pas de souvenirs d’enfance. Je n’ai donc pas eu cette sensation de vouloir devenir une princesse. Avant la demande en mariage, je lisais les blogs de mariage mais je n’ai jamais passé du temps à regarder les robes de mariée. Je n’y connaissais pas grand chose et je n’ai jamais eu ce déclic d’accorder de l’importance à cette recherche. Bien sûr que je voulais être bien apprêtée, mais je ne me voyais pas passer mon temps sur ce point. Mon côté pragmatique faisait que je voyais cette recherche comme une étape parmi d’autres et avant de m’y consacrer, je souhaitais cocher d’autres cases, comme le lieu par exemple.

J’ai ressenti une vraie pression sur le choix de la robe. Et surtout chaque personne de mon entourage avait son idée très traditionaliste : une robe blanche, de style princesse, avec un voile. Je n’aime pas qu’on m’impose des choix, et je pense qu’au fond, j’ai eu du mal à m’y mettre car je sentais qu’on ne voulait pas me laisser mon mot à dire. Or, pourquoi doit-on s’obliger à porter une robe blanche longue parce que c’est le cliché du mariage ? J’ai vu de beaux tailleurs blancs, des robes courtes, des robes de couleurs. Future bride-to-be, n’oublie pas qu’il s’agit de TON mariage. Tu ne dois pas te sentir déguisée et tu ne dois surtout pas t’obliger pour faire plaisir à tata Hildegarde (pardon aux Hildegarde 😉 ). Si ton rêve est de te marier en pyjama, par exemple, fonce et fais toi plaisir, c’est TON jour à toi et à personne d’autre.

Ce que je trouve hypocrite, c’est qu’on accorde de l’importance à la tenue de la mariée, la tenue du marié (pour un couple hétéro) est quant à elle totalement ignorée. Or, le mariage ne concerne pas qu’une seule personne. C’est un couple qui s’unit, le marié a le droit d’avoir autant d’attention que la mariée. Monsieur Lego a entendu cette réflexion qui l’a choqué : « Tu n’as qu’à aller acheter ton costume chez Jules, on s’en fout de toi. On ne s’intéressa qu’à la robe de la mariée ».

Ce n’est pas tant la marque Jules qui l’a gêné, même si lui désirait un costume qui se démarque, du sur mesure. Le fait qu’on le mette à l’écart et qu’on le rabaisse alors qu’il s’agit aussi de son mariage l’a blessé.

Quelques conseils pour ta recherche de la tenue

Se marier en gris pourquoi pas ? Crédit photo : https://pixabay.com/

Définis bien tes critères avant de commencer à regarder les réseaux sociaux des marques. Il y a des milliers d’images sur Pinterest ou Instagram. Et si tu n’as pas une idée de ce que tu cherches, le risque est que tu te perdes dans cet océan d’images. C’est ce que j’ai fait et je me suis noyée. Je voyais une robe, j’avais du mal à définir si j’aimais bien ou pas. J’ai sélectionné des magasins parce qu’il le fallait sans même avoir défini ce que j’aimais. J’ai totalement manqué de pragmatisme et je suis passée à côté de mes recherches.

Je ne sais pas me projeter non plus. Et le problème des images sur Internet c’est que les robes sont portées par des mannequins, immenses et fines. Et une robe jolie sur un corps bien marqué peut rendre très différemment sur un petit 1 mètres 62 avec une morphologie moyenne.

Le contexte sanitaire ne m’a pas non plus facilité la tâche. Je voulais la présence de mes témoins, en qui j’avais une totale confiance pour me donner leur avis et respecter mes envies. Je devais y aller en octobre 2020. J’ai eu
le Covid fin septembre 2020 et j’ai mis plusieurs semaines à m’en remettre. Nous devions tester les traiteurs en septembre, repoussé en octobre. Les rendez-vous ont donc été pris en novembre. Or, la situation sanitaire s’est aggravée et les magasins ont été fermés. Et on recule encore les essayages en fin décembre – début janvier. En décembre, je n’avais pas le droit à un accompagnant. En janvier 2021, j’ai eu le droit à un accompagnant seulement. Il était loin mon moment sympathique que je voulais partager avec mes amies.

Entoure donc toi des bonnes personnes. Sois entourée de personnes qui te respecteront et qui ne te critiqueront pas parce que tu serais trop petite ou trop grosse ou trop moches selon elles.

Mes critères pour la tenue

Crédit photo : https://marie-laporte.fr/robe/monceau/ Robe Monceau collection 2023 de Marie Laporte. La seule créatrice que j’ai adorée mais hors budget pour moi

J’avais quand même réussi à définir quelques critères :

  • Une robe cousue le plus localement possible (donc pas avec des tissus venant de loin et fabriquée en Chine par exemple)
  • PAS de voile : j’ai essayé et c’était ridicule. Je me sentais déguisée. Je suis mal à l’aise avec l’origine du voile. Le voile était utilisé dans les mariage arrangés pour cacher le visage de la mariée. Et je souhaitais que ma coiffure soit visible.
  • De jolis tissus : soie, dentelle, etc. Je voulais une robe travaillée et légère
  • Je voulais une robe avec laquelle il était facile de se mouvoir. Exit les robes princesses avec jupon et cerceau.
  • J’adore les robes avec un décolleté dans le dos, et je n’étais pas contre un décolleté sur le devant, ayant l’avantage d’avoir une poitrine d’enfant. (Je suis dans la team « je vis sans soutien gorge »).

Et malgré ces critères définis, je restais perdue, ne sachant pas ce que je voulais. J’ai donc pris rendez-vous, sans grande conviction, chez Elsa Gary, Sonia L (pour des robes Rembo Styling), Plume Paris. Et j’ai cédé à l’injonction d’aller chez Rosa Clara et Pronovias avec encore moins de conviction. Ce sera pour un autre chapitre.

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Lucile
Lucile
1 année il y a

Vous avez pas aimé le faire avec la personne qui vous a accompagné ?

Ludmilla
Ludmilla
1 année il y a

C’est fou , c’était quasiment pareil pour moi . Et je n’ai rencontré aucune future mariée avec le même ressenti jusqu’à cet article . Ce n’était clairement pas ma priorité dans l’organisation de mon mariage . Et quand je décrivais les avancées de mes recherches de prestataires , la même qu’asti on revenait : tu as trouvé ta robe ???? J’ai mis du temps à m’y mettre et à trouver (8 ou 9 essayages!) j’ai cherché seule car je savais que ce que je tricherai ne correspondrait aux goûts de personne sauf aux miens donc j’ai préféré m’épargner « les bons conseils » ☺️

Mademoiselle Pamplemousse
1 année il y a

Woaw, je pensais pas que ca pouvait être aussi complexe la recherche de la robe ! Si ca peut te rassurer, j’aime beaucoup regarder la tenue du marié aussi (bon, je ne serai pas honnête si je disais que ca prend autant d’importance que la robe de la mariée pour moi) , en tout cas ce n’est pas rien , ca c’est sûr ! Et si une femme peut se permettre de déênser des sommes folles pour une robe portable une fois, je ne vois pas pourquoi ce serait différent pour monsieur alors que lui aussi c’est son jour