
Mes peurs de la maternité et mon désir de grossesse
Un article de Madame Oulalahoop –
Bonjour ma chaussette !
Aujourd’hui je ne viens pas te parler mariage et paillettes mais d’une autre étape importante dans ma vie : le désir de maternité.
J’ai toujours su que je voudrais des enfants. Des de mon ventre et des de mon cœur. Et j’ai de la chance, mon Mr Beard adhère complètement avec l’idée de l’adoption. Mais ça, ça sera l’objet d’un autre article peut-être un jour.
Non, aujourd’hui, je viens te parler du cheminement de mon désir de grossesse et de tout ce qui l’entoure.

Mon désir de grossesse et la pression sociale
Hey les gens ! Laissez moi décider de ce que je veux faire de mon corps ! Voilà, c’est dit !
Depuis mes 25 ans, j’étends avec une régularité sans faille « alors quand est-ce que tu t’y mets? ». Pour info, à 25 ans, je ne connaissais pas le géniteur de ces-dits futurs enfants. Et puis ensuite, il faut aussi être prête à les pondre ! Un enfant, c’est un désir (commun c’est mieux), c’est un engagement en CDI sans possibilité de rupture conventionnelle s’il y a un vice caché (mais ça j’y reviendrai), c’est trouver un équilibre à deux et puis balancer un grand coup de pied dedans pour rajouter une bille dans l’équation : bref, tu ne fais pas un gamin comme tu décides si tu prends un croissant ou un pain au chocolat (désolée Mlle Chocolatine Ovale) le dimanche matin à la boulangerie !
En fait, il faudrait arrêter de se mêler de ce qui ne vous regarde pas et arrêter de poser ces questions fort intrusives. Car il y a plein de bonnes raisons (en fait il n’y a pas de mauvaises !) pour ne pas concevoir :
- Ne pas vouloir
- Ne pas être prête
- Ne pas pouvoir
- Que ton corps refuse de garder ses tentatives
Et ces raisons, aussi multiples qu’individuelles, sont toutes légitimes et valables.
Mon désir de grossesse et ma relation avec mon corps
Avoir un enfant qui pousse dans son ventre, c’est aussi accepter de voir son corps être mutilé. Peut-être vas-tu trouver ce mot fort mais pour moi l’idée des vergetures et de la peau du ventre toute flasque, l’idée que mes hanches s’élargissent, que je perde mes cheveux, ça me fait flipper.
Il faut rajouter à ça les 9 mois de la grossesse et ses sacrifices : plus de saucisson, plus de fromage ! Fais pas ci, fais pas ça (à cheval Prout-Prout cadet…). Les injonctions : encore « pour le bien du bébé » ! Et puis le côté baleine échouée, l’incontinence, les nausées matinales, le risque du push-poo (dites moi qu’il n’y a pas que moi que ça effraie !)
A mesure que je grandis vieilli, c’est un sacrifice que je suis prête à faire car mon désir de grossesse est plus important que ça. Mais bachibouzouk, arrêtons donc de minimiser cela en disant des banalités comme « oui mais c’est des marques de l’amour, bla-bla-bla ». Avant d’être mère un jour, je suis femme. C’est important pour moi de continuer à m’aimer. Et je sais d’avance que ça va être difficile.

Mon désir de grossesse et la peur de ne pas y arriver
Celle là, je crois que c’est la pire des peurs ma Chaussette ! Celle qui me fait sentir comme une chaussette fumante après un cours de sport oubliée dans le fond du panier à linge… j’ai peur de ne pas y arriver ! Je ne suis pas d’un naturel patiente et la perspective de 2 ans d’essais infructueux puis de FIV, ça me fout le cafard. Alors oui je sais, c’est en pensant au plus noir que ça bloque mais comment ne pas y penser quand à chaque fois que tu as tes amis au téléphone, on te dit « et alors le bébé c’est pour quand? ». Comment ne pas s’avouer vaincue avant même d’essayer quand ta gynéco te dit « il faudrait vraiment commence à y penser, après il sera trop tard » (à 25 ans !!!) ? Comment ne pas se dire qu’on n’y arrivera pas quand on sait que les femmes de famille ont dû faire preuve de patience et qu’en comparaison, des amies tombent enceinte à la première pilule oubliée ?
Du coup, je préfère éviter LA question, je réponds « pour quand je serai plus grande ». Moi, lâche, du haut de mes 158 cm ?!?
Tout ça pour dire, même quand cette question est remplie de bienveillance, elle est hyper stressante, hyper stigmatisante. Alors lâchez moi les ovaires ! Je serai bien assez heureuse de vous annoncer un heureux événement !
Et toi ma chaussette (pailletée), tu le vis comment ces injonctions à la maternité ?
Je trouve ton article hyper intéressant Madame Oulalahoop. Les injonctions ne sont pas faciles à vivre c’est sûr, je me rappelle encore d’une gynéco pas très aimable (c’est un euphémisme) qui m’a sorti à 25 ans texto « ben si vous voulez des enfants, vaut mieux maintenant, sinon vous pourrez pas, vous ». Aujourd’hui, j’ai bien envie de lui mettre un sacré coup de pied au … Cette question peut vraiment faire mal car comme tu dis, on ne sait pas ce qu’il se passe dans la vie des gens. Et puis les surprises, dans la vie, c’est chouette aussi ! 😀
Non mais franchement, ces gynecos… ils font encore trop souvent du mal! Ce qui est dommage, c’est qu’une expérience comme ça, c’est traumatisant et bien trop de femmes n’y retournent plus après et passe à côté de dépistage et de soins!
Je comprend tellement ton article ! Je te dis même pas ce qu’on entend quand on a 31 ans 😅 les gens ne comprennent pas que ne pas vouloir d’enfant c’est acceptable et normal aussi
Parfois je rêve d’avoir une pancarte que je lève lorsque qu’on nous pose la question 😂
À 32 et un an de mariage, ça été le thème de beauuuucoup (trop) de discussions de notre retour en France pour les vacances 🙈
Je pense parfois à me faire un teeshirt « je ne suis pas qu’un utérus » 🤣
Mdr Promis je te poserai pas la question Anaïs :p
Je valide le T-Shirt !!
Coucou Madame Oulalahoop ! Super article, merci ! J’avoue que je me pose pas encore toutes ces questions car mon envie de maternité, bien que très présente, me semble encore être un vague projet suffisamment lointain pour ne pas penser à toutes ces peurs.
En revanche, je te rejoins totalement : On ne pose jamais au grand jamais la question « alors le bébé/ le prochain c’est pour quand ? ». Je suis heuresue de voir qu’il y a une prise de conscience à ce sujet, entre celles qui ne peuvent pas et celles qui ne veulent pas avoir d’enfants. Un peu de délicatesse ne fait pas de mal ! (bon j’avoue, je ne comprends pas les femmes qui ne veulent pas d’enfant du tout, mais c’est pas mon problème et elles font bien ce qui leur chante).
C’est également une bonne idée de verbaliser ainsi tes peurs et tes questionnements.
C’est rigolo, moi les peurs je les avais déjà très jeune adulte (genre 20/25 ans)^^ je dirais d’ailleurs que le désir de grossesse prend le dessus à mesure que je vieillis.
Mais oui, le désir d’enfant est une question bien trop personnelle pour avoir un avis sur celui des autres!
Franchement, je suis d’accord avec tout… sauf « les injonctions pour le bien du bébé ». Y’a pas d’injections à proprement parler. Juste peut-être des « conseils du siècle dernier » vs des « études réelles et actuelles », le tout est de rester sur l’option 2 et de savoir repérer l’option 1 😉
Micro tips : avec un massage à l’huile de coco tous les soirs, pas de vergetures et de peau distendue (bien songer à le faire aussi après l’accouchement, pas qu’avant!). Avec un allaitement bien mis en place, tout rentre assez magiquement dans l’ordre après une dizaine de jours de manière miraculeuse !
Après, les vergetures, ça dépend des peaux de chaque femme, certaines ne vont rien mettre et ne rien avoir, d’autres vont se baigner matin midi et soir dans des lacs d’huile et en avoir des tas, c’est comme ça et il faut savoir l’accepter, ce qui n’est pas simple. De même pour l’allaitement, parfois malheureusement, même avec toute l’aide du monde, ça ne passe pas, il ne faut pas culpabiliser et garder en tête qu’on fait au mieux ! Et que les biberons, ça n’a jamais traumatisé un bébé 🙂
Je suis d’accord, pour le coup j’avais droit à un massage de Mr S. tous les soirs et je me rajoutais de l’huile tous les matins et ben paf… j’ai craqué une semaine avant d’accoucher (la méga tuile !) 🙁
Quand mon père est venu voir Baby Moon, ils nous a posé la question quand on pense faire le 2ème? Comme si à 2 mois post-accouchement je pensais de nouveau à la enfanter… c’est quand même un enfer de subir cette pression. Une femme peut avoir un désir d’enfant, mais aussi attendre que le temps semble plus propice à ça.
Rolala! Mais profite de babymoon avant d’envisager un babystar monsieur le nouveau papy^^
Je pense que ça part jamais d’une mauvaise intention… mais qu’est-ce que c’est dur à entendre quand on ne dort plus de la nuit et que notre corps a déjà du mal à s’en remettre. Dur d’envisager numéro 2 directement dans ces conditions-là ^^’
J’ai une famille cool qui ne m’a jamais mis la pression et notre profil de couple fait que personne ne nous demande. Et on affiche ouvertement notre non-désir. Mais ce fut un process (à 20 ans, j’avais hâte, je me voyais vite maman… LOL). Une fois, un cousin un peu lointain m’a demandé quand est-ce qu’on s’y mettait. J’ai répondu que je ne pouvais pas faire ça à ma mère. Bizarrement, ça lui a fait sens. 😀 Je valide le bô tee-shirt !
Ma famille est très cool, nos parents ne nous posent jamais LA question d’ailleurs (ils savent cette pression que j’ai!) mais c’est les amis, les membres un peu moins proches etc…
Ahahah j’imagine la tête de ton cousin face à cette réponse! A garder en mémoire 😊
Je vais donc vraiment lancer une commande groupée!
Bonjour,
Je suis une lectrice de « l’ombre » de ce blog et cet article m’a touchée et fait réagir tant il fait écho à mon vécu…
J’ai très longtemps voulu être maman, mais ne trouvais pas chaussure à mon pied. Je voyais les années passer, la trentaine largement dépassée,… Et puis, un jour, Lui, est entré dans ma vie, et il y a mis un joli bazar ! Très vite le désir d’avoir notre famille est venu dans nos discussions, on a pris le temps d’y réfléchir, d’être sûrs de nous, de ce choix. Et un jour on a sauté dans le grand bain !! Je me suis dit « tu as 37 ans, attends toi à ce que ce soit long ! » et bah tiens ! 2 mois après un joli trait rose sur un test urinaire un dimanche matin. Donc ne te mets pas la pression, car c’est TON choix, et dis toi que parfois la vie fait de jolies surprises 😉
Bonjour Mlle Océan (j’aime beaucoup ce pseudo!). Je suis heureuse si mes modestes chroniques font échos à nos lectrices et lecteurs et à leur ressenti… et je me sens moins seule (ensembles on est toujours plus fortes!)
Je suis très heureuse de savoir que la vie t’a faite cette jolie surprise et n’hésite pas à continuer à nous raconter des bribes en commentaire 😍🥰
Hello !
J’ai relu les chroniques « replay » de l’été et suis retombée sur celle-ci… Dire que presque un an s’est écoulé depuis mon modeste commentaire.
Le joli trait rose un dimanche matin est devenu un beau petit garçon, né mi mai et qui nous rempli de bonheur 💙
Être maman est parfois difficile, parfois fatiguant mais quand mon petit cœur me sourit et éclate de rire j’oublie tout ça.
Alors oui la maternité peut parfois faire peur mais je n’ai aucun regret que l’on ait pris cette décision. J’espère que tu as moins de peur, que tu te fais confiance et que le jour où tu te sentira prête sera quand tu l’aura voulu.
Merci beaucoup pour cette article !! ça fait vraiment du bien de voir ce sujet abordé. Je me reconnais beaucoup dans tes doutes et ton ras le bol de toutes ces injonctions (j’ai l’impression que la parole commence enfin à se libérer à ce sujet mais c’est loin d’être gagné😫). Je redoute beaucoup qu’on nous ramène encore plus souvent le sujet sur le tapis une fois le mariage passé x) (je n’aurai pas la patience de répondre de manière calme et posée avec tout le monde é.é)
J’aime beaucoup cet article. Je dois admettre que la grossesse me tétanise. D’autant qu’à la peur d’être enceinte, puis d’avoir à charge un enfant, s’ajoute celle de l’âge de mon conjoint. Pour le moment, je me retranche derrière : on verra après le mariage. Du coup, je suis bien contente d’avoir de la marge avant le mariage aha.
Ah mes yeux ont saigné dès le matin avec pain au choco… 😜😂
Plus sérieusement, merci pour cet article hyper intéressant. J’ai exactement les mêmes peurs et interrogations que les tiennes.
Cette injonction à faire des enfants m’énerve. Chacun est libre d’en faire ou pas, et quand il veut. J’ai eu les mêmes réflexions : « alors vous faites quand les enfants, il faut se dépêcher vous commencez à être vieux, et après c’est trop fatiguant pour s’en occuper ». J’ai eu aussi la même réflexion par un gynéco que je voyais pour la première fois, je ne suis jamais retournée le voir.
Le push poo j’en ai jamais entendu parler, mais j’imagine bien le truc. Et là je m’imagine que ça peut m’arriver en pleine audience ça ne va pas être triste 😅
[…] car cette ombre tentaculaire plane au dessus de mon cerveau. Parce que j’avais enfin dompté mes peurs de la maternité et qu’on commençait à essayer de faire un mini-nous. Et que si peu de temps après, il fait […]