Bavardages

Halloween et les films d’horreur

Un article de Mademoiselle Chocolatine Ovale

Source : Stefan Keller sur Pixabay

Halloween approche ma petite paillette. C’est l’heure de frissonner sous son plaid, dans le noir, devant un bon film d’horreur. Ce genre cinématographique est parfait si tu souhaites avoir une dose d’angoisse et de peur. Stephen King distingue, dans son anatomie de l’horreur que ces films provoquent, en effet, trois émotions différentes :

  • la terreur : en travaillant sur la suggestion et l’imagination des spectateurs
  • l’horreur : qui se base sur quelque chose de monstrueux ou d’anormal
  • la révulsion : qui suscite le dégoût

Le film d’horreur est composé de multiples sous-genres, je te propose d’en parcourir certaines afin que tu aies une petite sélection de longs métrages à regarder si tu as envie de faire Halloween tranquillement à la maison.

1) Les débuts du cinéma d’horreur

Ses débuts datent de la fin du 19ème – début 20ème siècle, et a commencé son apogée avec le cinéma expressionniste allemand. Les deux films les plus notables de l’époque sont Le cabinet du Docteur Caligari de Robert Wiene (1920) et Nosferatu le vampire de Friedrich Wilhem Murneau (1922). Le cinéma d’horreur a continué à traverser les décennies, et à se renouveler constamment pour donner lieu aux sous-genres que je vais t’évoquer, de manière non-exhaustive.

2) Le slasher

Il était une fois une sympathique personne, généralement masquée, aimant la chasse humaine, qui se décide à pratiquer son sport favori pour tuer un certain nombre de personnes. Elle utilise régulièrement un objet tranchant comme un couteau, analysé par des spécialistes comme une allégorie de la pénétration et du viol.

C’est le genre le plus connu. Le premier slasher est Black Christmas de Bob Clark (1974). Mais le plus connu, et je suis sûre que tu as dû en entendre parler est Halloween de John Carpenter (1978). On suit Micheal Myers, qui a tué sa sœur à six ans, et qui s’échappe plusieurs années plus tard de l’hôpital psychiatrique pour semer la terreur un soir d’Halloween. Ce premier Halloween a été suivi d’une longue série de suites, avec une timeline totalement improbable : certaines suites ont été annihilées par d’autres suites qui souhaitent reprendre la saga du début. Et puis on fait des films-suite à rallonge.

Tu as donc des personnes qui meurent, qui reviennent en vie, puis re-meurent, et puis en fait non etc. Bref, tu auras compris la sage est compliquée à suivre. A mon avis, tu peux te contenter du Halloween original de 78 et oublier le reste. Et surtout, tu peux éviter de payer 15 euros pour aller voir le dernier Halloween au cinéma, il ne s’agit que d’une boucherie sanglante, avec des morts stupides. Si tu préfères un film plus comique, Scream de Wes Craven (1996) se moque des codes du slasher en intégrant des mises en abyme, et de l’humour noir, tout comme Scary Movie (qui parodie notamment Scream).

Source : ArtTower sur Pixabay

3) L’horreur fantastique

Ici, on s’inspire du fantastique, et hop, on fait peur avec des fantômes, des zombies, des vampires,…

Pour ce qui est des fantômes, les deux films qui m’ont le plus marqué sont deux films que j’ai étudié en cours de cinéma japonais. Les deux films ont pour source le yūrei, un fantôme japonais, qui reste sur terre de part une expérience émotionnelle forte. Il s’agit de :

  • Ju-on : The grudge de Takashi Shimizu (2002). Dans ce film, Rika, une assistante sociale, se rend dans une maison, sur laquelle pèse une malédiction, pour s’occuper de Sashie, une vieille dame alitée. Elle y découvre un petit garçon enfermé dans un placard, avant d’être agressée par un esprit malfaisant.
  • Ring de Hideo Nakata (1998) : Un soir, seules à la maison, deux lycéennes se font peur en se racontant une mauvaise blague. Une étrange rumeur circule à propos d’une cassette vidéo qui, une fois visionnée, déclenche une terrible malédiction : une mort annoncée sept jours plus tard. Après le décès de sa cousine Tomoko Oishi, Reiko Asakawa, une jeune journaliste, enquête, mais très vite le maléfice la rattrape.

Si tu as plus d’affection pour les zombies que les immatériels fantômes, j’ai adoré Dernier Train pour Busan de Sang-Ho Yeon (2016), stressant et qui n’a pas de clichés sur les zombies dans mon souvenir. Dans ce film, un virus inconnu se répand en Corée du Sud, l’état d’urgence est décrété (promis ce n’est pas un film qui prévoit le Covid-19 ^^). Les passagers du train KTX se livrent à une lutte sans merci afin de survivre jusqu’à Busan, l’unique ville où ils seront en sécurité…

A citer également le peu connu It follows de David Robert Mitchell (2014) sur la thématique des MST : Après une expérience sexuelle apparemment anodine, Jay se retrouve confrontée à d’étranges visions et  l’inextricable impression que quelqu’un, ou quelque chose, la suit. Abasourdis, Jay et ses amis doivent trouver une échappatoire à la menace qui semble les rattraper…

Tu as aussi dans cette catégorie tous les films où quelqu’un ou quelque chose est possédé, comme les conjuring, Annabelle, etc.

4) Le torture porn

Ici, des personnages tombent dans les mains de sadiques qui les torturent dans un bain de sang. C’est le genre que j’aime le moins, on tombe dans le gore. Je préfère plus les films d’ambiance, où la suggestion, la musique, font travailler notre imagination que des films qui te montrent du sang, des tripes. Si le genre te branche, le plus classique est la série des Saw.

5) Le survival

Soit Koh-Lanta en version horreur. Tu prends des hommes et des femmes, tu les places dans un lieu hostile et ils doivent faire tout pour survivre.

Exemple dans American Nightmare (The Purge) de James DeMonaco (2013) : Dans une Amérique rongée par une criminalité débridée et des prisons surpeuplées, le gouvernement a donné son accord pour qu’une fois par an, pendant 12 heures, toutes activités criminelles, meurtres inclus, soient légalisées. La police ne peut intervenir. Les hôpitaux suspendent leurs services. Une nuit durant, les citoyens sont à même de définir leurs propres règles et de faire leur propre loi, sans avoir à craindre de sanctions.

6) Le home invasion

Imagine, tu es chez toi, tranquille dans ton canapé, et tu te fais attaquer par des tueurs, souvent sadiques. Dans le genre dérangeant, je me souviens surtout de Funny Games de Micheal Haneke de 1997. La violence s’installe lentement, ce qui rend les scènes malaisantes. Ce film brise également le quatrième mur.

Avec Funny Games, plus jamais tu donneras des œufs à tes voisins ^^ (source : monicore sur Pixabay)

7) Le found footage

C’est un film qui semble monter d’images supposées réelles récupérées auprès de protagonistes disparus. Dans le genre, on peut citer Le projet Blair Witch, Paranormal Activity, ou Unfriended sur le thème du harcèlement scolaire.

Aimes-tu les films d’horreur ? As-tu d’autres films d’horreur préférés pour compléter la liste d’idées de film pour Halloween ?

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Madame [ɑ̃]ncre
2 années il y a

Merci Mlle Chocolatine Ovale pour ces petits conseils cinématographiques ! J’avoue que les frissons me viennent encore au creu du cou quand je repense à The Grudge ou Ring… Brrr, j’adore ! Et tu m’as donné envie de voir American Nightmare !

Mademoiselle Soleil
Mademoiselle Soleil
2 années il y a

Merci mais non merci 😅 je ne pourrais pas dormir pendant plusieurs jours si je regarde un film d’horreur